Anthony Dallot, élève de Terminale A, donne ici un aperçu d’une des Méditations métaphysiques de Descartes:
Les Méditations métaphysiques est une œuvre composée de six méditations philosophiques par René Descartes. La quatrième méditation nommée “du vrai et du faux” débute par un questionnement sur la volonté de Dieu. En effet, Descartes se demande pourquoi Dieu ne l’a pas créé parfait mais plein d’imperfections. D’abord, selon lui, “on ne doit pas considérer une seule créature séparément”, il ne faut donc pas prendre un individu en particulier comme référence mais le monde humain dans sa globalité. En effet, une chose singulière “pourrait […] sembler fort imparfaite si elle était seule dans le monde”. Son idée est que le but de Dieu n’est pas de créer l’humain parfait mais de créer le monde parfait, et par conséquent, les défauts humains sont peut-être nécessaires pour créer ce monde idéal.
Descartes se questionne ensuite à propos de la liberté de choix (ce qui est pour lui équivalent à la volonté). Il dit que nous pouvons affirmer n’importe quelle chose, vraie ou fausse, cela nous confère une grande liberté de choix. Cependant, Descartes dit de sa volonté qu’elle est loin d’être sans défaut car Dieu n’a créé personne parfait. Il décrit son intelligence, sa mémoire comme “très petite et bornée” et celle de Dieu comme “immense et infinie”. Par contre, il prétend que Dieu lui a donné la capacité divine du libre arbitre qui “consiste seulement en ce que nous pouvons faire une chose ou ne pas la faire”. Cette volonté, ce libre arbitre est grand : “Il n’y a que la seule volonté, que j’expérimente en moi être si grande”. S’ensuit la définition de la liberté: pour Descartes, la liberté se définit par la liberté de choix. Ainsi, pour être libre, il est nécessaire de connaître le bien et le vrai.
Pour finir sa méditation, Descartes dit qu’il faut se rendre compte de ses erreurs de jugement sans pour autant blâmer sa capacité à juger, c’est-à-dire son libre arbitre, sa volonté. Il dit que chaque fois qu’il commet une erreur de jugement, ce n’est pas la faute de Dieu qui lui a donné un libre arbitre, mais la sienne car il ne connaît pas tous les éléments lui permettant de choisir. Selon lui, juger implique à la fois la connaissance d’une part, et la volonté d’autre part.
Anthony DALLOT