A l’occasion du centenaire de la bataille de Verdun (1916), M. Ridel a emmené notre classe de 1ère ES/L au Consulat de France à Ho-Chi-Minh-Ville pour célébrer la commémoration de l’Armistice du 11 novembre 1918.
Tout d’abord nous avons pris le bus de l’école qui nous a laissés sur l’avenue Le Duan, devant le Consulat où d’autres invités étaient déjà présents et où nous a accueillis M. Ly-Batallan, Consul général de France. Après un discours prononcé par ce dernier devant trois stèles correspondants à différentes confessions, Louis et Lucas ont déposé une gerbe de fleurs puis nous avons fait une minute de silence en hommage aux soldats français morts au combat, parmi lesquels – nous a rappelé M. le Consul – se trouvaient aussi 1123 soldats annamites.
Nous avons ensuite été invités au frais dans la salle d’accueil de la résidence consulaire, décorée d’anciens objets et de belles peintures. Après le discours d’un ancien combattant, qui a évoqué les atrocités de cette guerre qui aurait pu être évité, Inès et Hanna ont lu le poème que nous avions soigneusement rédigé en classe (6 heures de travail collectif !) et que nous reproduisons ici:
Nous autres lycéens nous sommes loin de France
Et de ces temps de mort. Notre passé en ruines
Pourtant ne mourra pas : A Verdun nos racines
A jamais nous relient à leur longue souffrance.
Les milliers de croix blanches alignées à Douaumont,
Dans un champ silencieux nous racontent l’histoire
De fureur et de feu que nous commémorons :
Courage des soldats, défaites et victoires…
Hommes brisés, gazés, abattus sans merci,
Des millions de corps fauchés sous les rafales…
Gueules cassées, muets qui ravalent leur cri,
Mutilés par millions aux pauvres vies bancales!
Dans l’angoisse et l’espoir les mères et les filles
Attendent le retour d’un fils que l’on fusille.
Ses enfants endeuillés un jour retourneront
Chercher une réponse aux tombes de Douaumont.
Pauvre soldat couché, toi qui ne connus pas
L’armistice et la paix de Compiègne, toi qui
Gis là paisiblement, lassé de ces combats,
Tu enseignes ceci : N’ayons plus d’ennemis!
Et nous autres aujourd’hui, tes lointains descendants,
Si le prix de la paix ne nous est inconnu,
C’est qu’un jour tu as su, pour nous, verser un sang
Qui ne s’est pas tari, qui ne s’est pas perdu.
Après cette lecture, Monsieur le Consul général nous a remerciés puis il a repris la parole. Il nous a fait comprendre qu’il était important de prendre part à la vie politique, non seulement en votant en tant que citoyen, mais aussi en s’impliquant dans de petites choses de la vie quotidienne: associations, vie du quartier, voisinage, etc. En effet, la paix résulte de la coopération entre les pays mais également de l’entente entre chacun d’entre nous: il avait donc confiance en nous, en la nouvelle génération.
La classe des 1ères ES/L