Anthony Dallot, élève de Terminale A, résume ici Le Banquet de Platon:
Le Banquet (Platon)
“Le Banquet” de Platon raconte l’histoire d’un festin où Socrate retrouve ses amis pour discuter du thème de l’Amour. Chacun (respectivement Phèdre, Pausanias, Eryximaque, Aristophane, Agathon et Socrate) prend son tour pour parler de l’Amour.
Le premier orateur, Phèdre, parle de l’importance d’avoir un amant, car le lien avec l’amant est “invincible” et l’amour permet des actions exceptionnelles. Pausanias fait la différence entre “l’Aphrodite céleste” (l’amour entre hommes, du corps et de l’esprit) et “l’Aphrodite populaire” (l’amour entre un homme et une femme qui possède un but purement sexuel). Eryximaque, le médecin, parle de l’amour d’une façon plus générale, l’amour de toutes choses. Selon lui, l’amour peut venir de la musique harmonieuse, de tout être inanimé et même des désastres naturels qui sont fruits des “dérèglement dans les mouvements amoureux qui relient tous ces éléments”. Aristophane, lui, parle de l’origine de l’amour : à l’origine, les humains étaient à la fois hommes et femmes, il les nomme androgynes.
Après Agathon, vient Socrate qui a la tâche difficile car il parle en dernier. Il possède une vision de l’amour qui diffère de tous les autres orateurs, selon lui, l’amour n’a pas toutes les qualités. Il parle d’une femme, Diotime, qui a dit que “l’Amour n’était ni beau […] ni bon”. Cela ne veut pas forcément dire que l’amour est mauvais et vil : il y a un milieu entre le beau et le laid comme il y a un milieu entre la science et l’ignorance, celui qui n’est pas savant n’est pas forcément ignorant. Le discours de Socrate diffère des autres qui voient l’amour comme un grand dieu, comme lui-même le voyait autrefois avant d’avoir rencontré Diotime qui lui a fait comprendre que l’amour n’est ni bon ni beau, il n’est ni un dieu, ni un mortel. Selon Diotime, l’amour est un grand daimon, un intermédiaire entre le mortel et l’immortel. Donc il ne faut pas attribuer à l’amour toutes les qualités comme le font les autres philosophes mais seulement les qualités que l’amour possède vraiment. Elle dit également qu’aucun dieu n’est philosophe car il sont déjà sages et qu’aucun ignorant n’est philosophe car il croit déjà être sage.
Le philosophe est, selon Diotime, celui qui aime la sagesse et qui cherche à s’instruire et à apprendre. Même étymologiquement, le mot philosophie est dérivé du mot φιλοσοφία en grec ancien qui signifie “amour du savoir”. On le voit vers la fin du discours de Diotime, elle prétend que l’Amour est tout d’abord à la recherche d’un beau corps, il se tourne ensuite vers une belle âme, pour enfin se tourner vers la source de cette beauté de l’âme : le savoir. Le discours de Diotime se clôt sur la beauté éternelle, le but de tout ces efforts.
Anthony DALLOT