Grain de riz n° 32: Perceval et Coronaviral (2)

NB: Les 5C et 5D étudiaient Perceval de Chrétien de Troyes lorsque s’est déclarée l’épidémie du Coronavirus. Les cours ayant lieu désormais en ligne, les deux classes se sont essayées à la rédaction collective d’une aventure inédite de Perceval, dont vous trouverez ci-dessous la deuxième partie, et qui sera livrée sous la forme d’un feuilleton plus ou moins hebdomadaire…

Pour mémoire: Perceval et Coronaviral, partie 1

Perceval quant à lui continua sa route par une belle journée ensoleillée. Le chemin était caillouteux mais il avançait sans se soucier de rien, emporté par son enthousiasme et enchanté par les fleurs de toutes sortes qui embaumaient la campagne. Mais à force de marcher, au bout de quelques heures, il finit par avoir tellement soif qu’il aurait pu boire une rivière tout entière. Le soleil commençait à taper et les jambes de Perceval se faisaient lourdes. Perceval regretta de n’avoir pas ramené son cheval avec lui, mais il essaya de ne pas se plaindre car il ne voulait pas se mettre Dieu à dos…

Perceval avait marché depuis des heures, il était fatigué et avait une soif extrême, il décida donc de se reposer. Mais quand il sortit sa gourde d’eau il n’en restait même plus une goutte ! Il jeta un œil autour de lui mais il semblait n’y avoir aucun point d’eau ; il n’avait plus que ses larmes pour boire !

Il était maintenant si fatigué que sa vue lui jouait des tours. Il voyait flou, mais il finit par apercevoir un vieil homme arriver au loin, bringuebalant sur son âne, qui portait deux grands tonneaux. Lorsqu’il fut à sa hauteur, Perceval lui demanda :

– Que portez-vous donc dans vos tonneaux ?

– Je vends de l’eau aux gens assoiffés comme vous.

– Dieu vous bénisse, vous me sauvez la vie ! Et à combien la vendez-vous ?

– Trois pièces d’or.

– Trois pièces d’or! N’est-ce pas un peu cher pour de l’eau?

– Cette eau a été filtrée par du charbon, du sable et des cailloux, et je vous conseille de l’acheter car toute eau n’est pas bonne à boire aujourd’hui. Voyez-vous, nombreux sont les buveurs d’eau qui ont été empoisonnés : on les compte aujourd’hui par milliers !  Croyez-moi, l’eau que vous réclamez vaut bien son prix : elle peut vous sauver la vie, car on ne peut pas soigner cette maladie avec une simple cuillère de miel.

Perceval n’osa pas négocier le prix et tendit les trois pièces d’or qui étaient d’ailleurs ses dernières au vieillard. Une fois la gourde entre ses mains, il la but en moins de trois secondes. Le soir venu, morne, la mine affligée, il fit halte au bord d’un chemin pour passer la nuit à la belle étoile.

A suivre…

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