Grain de riz n° 36: Perceval et Coronaviral (5)

NB: Les 5C et 5D étudiaient Perceval de Chrétien de Troyes lorsque s’est déclarée l’épidémie du Coronavirus. Les cours ayant lieu désormais en ligne, les deux classes se sont essayées à la rédaction collective d’une aventure inédite de Perceval, dont vous trouverez ci-dessous la cinquième partie, et qui sera livrée sous la forme d’un feuilleton plus ou moins hebdomadaire…

Pour mémoire:

Il commençait à se demander s’il n’était pas fou. « Aurais-je des hallucinations ? Est-ce la fatigue qui me joue encore des tours ? Que me veulent les démons de la forêt ? »

Mais il avait senti quelque chose lui tomber sur le crâne : il leva les yeux pour voir d’où était tombé ce mystérieux projectile. Il aperçut alors une paire de jambes qui pendouillaient sur une branche, puis deux yeux moqueurs qui le regardaient ! Ce n’était certes pas un écureuil, c’était un jeune garçon qui avait dix ou douze ans.

– C’est toi qui me lances des noisettes sur la tête ?

– Je n’ai pas fait exprès !

– Tu mens coquin, espèce de singe !… et puis que fais-tu dans cet arbre ?

Sans répondre à la question de Perceval, le petit diable grimpa tout en haut de l’arbre, avec une agilité stupéfiante. Le jeune garçon fit signe à Perceval de monter à son tour.

Perplexe, Perceval se demandait comment il pourrait grimper sur cet arbre. Il chercha quelque prise et finit par trouver une branche où s’agripper. Il s’élança pour l’attraper mais elle était trop haute. Enfin, après plusieurs tentatives toutes plus vaines les unes que les autres, il parvint finalement à l’atteindre. Mais n’étant pas très habile, il glissa et tomba au pied de l’arbre. Alors, il appela à l’aide le garçon qui lui jeta une corde.

– Tu aurais pu la lancer plus tôt !

Après de multiples échecs, une fois arrivé en haut, il découvrit une magnifique vue sur la forêt. Des montagnes escarpées s’élevaient au loin, au delà des arbres semblables à un immense tapis de brocolis verdoyants. Il aperçut un petit village non loin de là à l’orée de la forêt.

T’es qui toi ? demanda le jeune garçon.

– Je me nomme Perceval

– Perceval, çui qui perce le Val ou çui qu’est Val-heureux?

– Tu te moques de moi je crois … Dis-moi plutôt ton nom.

A suivre…

Une réponse à “Grain de riz n° 36: Perceval et Coronaviral (5)”

  1. Superbe texte! Superbe travail qui montre que paradoxalement les grandes œuvres ( et à ce niveau c’est déjà de haute tenue) ont été écrites dans des périodes de crise. La beauté de la langue et la fiction comme un baume. Merci et bravo aux élèves et à leur maître!

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