Grain de riz n° 44: Perceval et Coronaviral (12)

NB: Les 5C et 5D de l’année 2019-2020 étudiaient Perceval de Chrétien de Troyes lorsque s’est déclarée l’épidémie du Coronavirus. Les cours ayant eu lieu en ligne pendant quelque temps, les deux classes se sont essayées à la rédaction collective d’une aventure inédite de Perceval. En 2020-2021, leurs successeurs de 5A et de 5D ont pris le relais de l’histoire au point où elle avait été interrompue, c’est-à-dire en pleine forêt, au bord d’une rivière périlleuse. Celle-ci sera livrée sous la forme d’un feuilleton plus ou moins régulier sur ce blog… Les Cinquièmes de l’année passée, aujourd’hui en Quatrième, doivent par ailleurs s’occuper d’illustrer l’histoire qu’ils ont commencé à écrire et que d’autres terminent à leur place. Ce travail en cours, une fois achevé, devrait être publié dans sa totalité en fin d’année.

Pour mémoire:

– Mais oui, c’est vrai ça ! Vous avez sûrement raison, s’exclama le comte d’Aucanthe !

– La seule façon de savoir si c’est vraiment un remède, fit remarquer Madame de la Kouteileri, c’est de tenter de reproduire cette eau : On verra bien si elle guérit la maladie ou pas…

– Oui, c’est ça ! Mes amis, allons chercher des fougères, proposa le baron de la Giardinière.

On aurait dit une grande chasse au trésor. Madame de la Kouteileri courait en tenant sa somptueuse robe d’azur en soie, finement brodée d’or et d’argent, pour ne pas saboter le travail de sa couturière par des mouchetures de boue. Elle repéra tout de suite les feuilles de fougères. Leodagan lui flânait, grimpait aux arbres, gobait et croquait tout ce qui lui tombait sous les yeux... Quant à Domenico Del Dango, il courait partout mais, ne trouvant rien, il en eut assez et fit une pause : peu après il s’endormit. Pendant ce temps Perceval, qui savait bien à quoi ressemblaient des feuilles de fougères, en avait récolté toute une brassée. Lorenzo, de son côté, émerveillé, charmé par les formes harmonieuses et les différentes nuances de verts, se tenait devant deux feuilles, l’une de fougère et l’autre de laurier. Il fut tiré de sa rêverie par les cris de ses compagnons.

Eh Oh !

Oh Hé !

– Houhou ?

– Où êtes vous ?

– Est ce que quelqu’un m’entend ?

Non !

– Bah si… tu me réponds !

– Non, parle plus fort !

Il faut qu’on se retrouve à l’arbre !

– Mais quel arbre ?

– Celui qui est à côté du grand chêne

– Ah… mais où est ce grand chêne exactement ?

C’est simple : tu pars de là où tu es, tu vas à gauche et tu continues en longeant la clairière sur cinquante pas, là tu verras un châtaignier… euh attends, je crois, à moins que ce soit un marronnier… enfin de toute façon tu retrouves la rivière et tu la remontes vers le nord jusqu’au saule pleureur qui se trouve non loin du bouleau qui est à côté du buisson à myrtilles où Leodagan doit s’être assoupi.

– D’accord, j’arrive…

– Nom d’un goupil, où êtes-vous ?

Je suis là !

– C’est où là ?

– Dans la forêt !

– Quelle forêt ?

– La même que toi !

Mais tu es où ?

A côté d’un arbre…

– Lequel ?

– Celui qui a plein de feuilles !

– Ah d’accord, merci.

Bon arrêtez de crier dans tous les sens, on ne joue pas à cache-cache !

Ils se retrouvèrent enfin au point de départ et déposèrent toute leur récolte.

A suivre…

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