NB: Les 5C et 5D de l’année 2019-2020 étudiaient Perceval de Chrétien de Troyes lorsque s’est déclarée l’épidémie du Coronavirus. Les cours ayant eu lieu en ligne pendant quelque temps, les deux classes se sont essayées à la rédaction collective d’une aventure inédite de Perceval. En 2020-2021, leurs successeurs de 5A et de 5D ont pris le relais de l’histoire au point où elle avait été interrompue, c’est-à-dire en pleine forêt, au bord d’une rivière périlleuse. Celle-ci sera livrée sous la forme d’un feuilleton plus ou moins régulier sur ce blog… Les Cinquièmes de l’année passée, aujourd’hui en Quatrième, doivent par ailleurs s’occuper d’illustrer l’histoire qu’ils ont commencé à écrire et que d’autres terminent à leur place. Ce travail en cours, une fois achevé, devrait être publié dans sa totalité en fin d’année.
Pour mémoire:
- Perceval et Coronaviral, partie 1
- Perceval et Coronaviral, partie 2
- Perceval et Coronaviral, partie 3
- Perceval et Coronaviral, partie 4
- Perceval et Coronaviral, partie 5
- Perceval et Coronaviral, partie 6
- Perceval et Coronaviral, partie 7
- Perceval et Coronaviral, partie 8
- Perceval et Coronaviral, partie 9
- Perceval et Coronaviral, partie 10
- Perceval et Coronaviral, partie 11
- Perceval et Coronaviral, partie 12
– Bon arrêtez de crier dans tous les sens, on ne joue pas à cache-cache !
Ils se retrouvèrent enfin au point de départ et déposèrent toute leur récolte : Léodagan déposa une seule feuille, qu’il mâchouillait pour se donner bonne contenance, car il n’avait rien rapporté. Domenico Del Dango secoua ses vêtements pour se débarrasser des quelques feuilles qui y étaient accrochées. Lorenzo lui déposa des feuilles de laurier, parce qu’il les trouvait très belles et raffinées : il était tombé sous le charme de cette forme effilée et si élégante… Le Baron de la Giardinière avait préféré les feuilles de chêne, car il aimait les formes biscornues. Valériane déposa une grande brassée de feuilles de diverses sortes, mais elle n’était pas trop sûre d’elle-même. Mme de la Kouteileri qui elle savait ce qu’elle faisait ramena dans un volant de sa robe, qu’elle tenait en manière de panier, son abondante récolte de feuilles de fougères. Elle fut étonnée de voir toutes ces feuilles qui ressemblaient à tout sauf à des fougères. Perceval enfin sortit de sous sa cotte et des larges poches de ses chausses quantité de fougères qu’il y avait entassées.
Ils entreprirent de trier les feuilles, mais cela avança moins vite que prévu, car ils commencèrent à se chamailler :
– Mais qui donc a ramené des feuilles de laurier? demanda Perceval.
– Je crois que c’est moi, répondit Lorenzo. Je ne savais pas à quoi ça ressemblait…
– Pourquoi ne m’avez-vous pas demandé, fit remarquer Mme de la Kouteileri, j’aurais pu vous les décrire !
– Mais… elle étaient si belles…
– Certes, mais nous cherchions un remède, non pas un poison: car savez-vous que le laurier peut être toxique !
Le comte d’Aucanthe allait répliquer quand il y eut un coup de vent inattendu qui dispersa les feuilles, s’éparpillant dans toutes les directions.
– Non ! Les feuilles, les feuilles !
– Les feuilles ! Attention, les feuilles !
– Mon Dieu, les feuilles…
– Mais calmez vous, ce n’est pas un problème, dit Léodagan. Moi je sais où en trouver : derrière l’église, il y en a tout un champ.
– Tu aurais pu le dire avant !