Grain de riz n° 49: Perceval et Coronaviral (16)

NB: Les 5C et 5D de l’année 2019-2020 étudiaient Perceval de Chrétien de Troyes lorsque s’est déclarée l’épidémie du Coronavirus. Les cours ayant eu lieu en ligne pendant quelque temps, les deux classes se sont essayées à la rédaction collective d’une aventure inédite de Perceval. En 2020-2021, leurs successeurs de 5A et de 5D ont pris le relais de l’histoire au point où elle avait été interrompue, c’est-à-dire en pleine forêt, au bord d’une rivière périlleuse. Celle-ci sera livrée sous la forme d’un feuilleton plus ou moins régulier sur ce blog… Les Cinquièmes de l’année passée, aujourd’hui en Quatrième, doivent par ailleurs s’occuper d’illustrer l’histoire qu’ils ont commencé à écrire et que d’autres terminent à leur place. Ce travail en cours, une fois achevé, devrait être publié dans sa totalité en fin d’année.

Pour mémoire:

« Ce n’est pas possible ! Tout ce chemin pour se retrouver devant des portes fermées ! »

On entendit alors un homme crier au loin : « Fichez le camp ! Vous n’avez rien à faire ici ! »

– Pourquoi partirions-nous ? Nous avons fait tout ce chemin pour vous!

Un enfant, entrouvrant les volets, lança un projectile sur Mme de la Floquette pour faire fuir le groupe.

Ils aperçurent alors à la fenêtre du deuxième étage le villageois qu’ils avaient suivi. Celui-ci leur demanda :

– Que faites-vous dans la rue ? Vous n’avez pas le droit de vous promener sans la permission du grand échevin !

– Que voulez-vous dire, dit Domenico, n’a-t-on donc plus le droit de marcher dans la rue, maintenant ? Alors, à quoi servent les rues ?

– Mais évidemment que non, vous n’avez pas le droit ! C’est pour nous protéger. Le grand échevin a décidé que quiconque sortirait de chez soi serait brûlé vif !

– Mais si vous êtes confinés à demeure, comment faites-vous pour vous nourrir et pour boire, demanda le comte d’Aucanthe.

– Ne m’as-tu pas écouté ? Je t’ai dit que l’on n’avait pas le droit de sortir. Par contre on peut demander la permission du grand échevin pour aller chercher ce dont on a besoin. Mais n’êtes-vous pas censés savoir cela ?

– Non, nous sommes étrangers en ce pays, répondit madame de la Floquette. Nous venons de Venise. A part Leodagan et Perceval, nous sommes des ambassadeurs venus d’Italie. Nous étions dans votre pays afin de faciliter les échanges commerciaux, mais nous sommes tombés gravement malades. Nous sommes partis à la recherche du célèbre Merlin, connu pour ses potions curatives, mais, en chemin, nous nous sommes perdus dans la forêt. Par chance on a rencontré ces deux jeunes gens qui ont trouvé un remède et qui nous ont conduits ici.

– Des étrangers ? Alors c’est donc vous qui nous avez envoyé cette malédiction. Alerte, alerte, sus aux intrus ! hurla- t-il. J’ai attrapé les empoisonneurs !

A suivre…

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