Grain de riz n°54: Perceval et Coronaviral (21)

NB: Les 5C et 5D de l’année 2019-2020 étudiaient Perceval de Chrétien de Troyes lorsque s’est déclarée l’épidémie du Coronavirus. Les cours ayant eu lieu en ligne pendant quelque temps, les deux classes se sont essayées à la rédaction collective d’une aventure inédite de Perceval. En 2020-2021, leurs successeurs de 5A et de 5D ont pris le relais de l’histoire au point où elle avait été interrompue, c’est-à-dire en pleine forêt, au bord d’une rivière périlleuse. Celle-ci sera livrée sous la forme d’un feuilleton plus ou moins régulier sur ce blog… Les Cinquièmes de l’année passée, aujourd’hui en Quatrième, doivent par ailleurs s’occuper d’illustrer l’histoire qu’ils ont commencé à écrire et que d’autres terminent à leur place. Ce travail en cours, une fois achevé, devrait être publié dans sa totalité en fin d’année.

Pour mémoire:

– Mais qui va boire?

– C’est moi, papa.

– Non, tu ne peux pas, je ne veux pas que tu meures, pleura son pèreC’est moi qui boirai le premier!

Les villageois furent finalement convaincus, ou plus exactement attendris, mais ils ne leur donnèrent qu’une seule chance car ils n’étaient pas trop confiants. Si cela fonctionnait, ils seraient libérés, mais au contraire si ça ne marchait pas, ils brûleraient Perceval et tous ses compagnons.

Pour préparer le remède, Léodagan leur indiqua d’aller chercher les feuilles de fougère derrière l’église : « Il y en a tout un champ, vous pouvez aller les cueillir ? » demanda-t-il.

La mixture fut préparée et on en tendit un verre au volontaire. Il porta à ses lèvres, en tremblant un peu, le liquide d’un vert translucide.

– Alors ? lui demanda Madame de la Kouteilerie, inquiète de sa grimace. Comment te sens-tu ?

Son visage s’éclaircit :

– C’est un miracle ! Je me sens guéri ! Je n’ai plus mal à la tête, mes muscles sont merveilleusement détendus… je revis ! Oh que ça fait du bien de se sentir en forme à nouveau !

Tout le monde s’exclama, tout heureux et soulagé d’avoir finalement trouvé une parade contre cette maladie qui avait touché un si grand nombre de personnes.

Hourra ! Nous sommes sauvés ! s’écrièrent les villageois.

Ce fut une liesse générale. Ils organisèrent des festivités pour célébrer cette découverte. Ils mangèrent et burent toute la soirée avec Perceval et ses compagnons… Pendant qu’ils étaient en train de festoyer, ils comprirent peu à peu comment le mal s’était répandu :

– Je me demande comment il est possible que ce mal ait pu arriver jusqu’au village ? dit l’un des buveurs

– Moi aussi je me suis posé la même question. Comment est-il possible qu’une grave maladie arrive de nulle part? acquiesça un deuxième.

– Je ne suis pas sûr mais j’ai une idée, commenta un homme dans la foule.

– Dîtes-nous donc, s’exclamèrent-t-ils tous vivement intéressés.

– Je pense que les mystérieux chevaliers qui nous ont rendu visite il y a un mois ont pu répandre le mal. Ils doivent être impliqués dans cette histoire, continua-t-il.

– Je suis d’accord, ils avaient l’air louche… répondit une femme fronçant les sourcils.

Ils se mirent tous d’accord sur le fait qu’il fallait agir. Il fallait absolument retrouver les mystérieux chevaliers!

Perceval vit alors quelqu’un habillé en noir s’éclipser discrètement et partir à cheval, mais il garda la chose pour lui…

A suivre…

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.