Grain de riz n° 52: Perceval et Coronaviral (19)

NB: Les 5C et 5D de l’année 2019-2020 étudiaient Perceval de Chrétien de Troyes lorsque s’est déclarée l’épidémie du Coronavirus. Les cours ayant eu lieu en ligne pendant quelque temps, les deux classes se sont essayées à la rédaction collective d’une aventure inédite de Perceval. En 2020-2021, leurs successeurs de 5A et de 5D ont pris le relais de l’histoire au point où elle avait été interrompue, c’est-à-dire en pleine forêt, au bord d’une rivière périlleuse. Celle-ci sera livrée sous la forme d’un feuilleton plus ou moins régulier sur ce blog… Les Cinquièmes de l’année passée, aujourd’hui en Quatrième, doivent par ailleurs s’occuper d’illustrer l’histoire qu’ils ont commencé à écrire et que d’autres terminent à leur place. Ce travail en cours, une fois achevé, devrait être publié dans sa totalité en fin d’année.

Pour mémoire:

– Non ! Il n’y a rien à prouver ! »

L’homme était catégorique. Cela ne servait à rien d’insister : ils ne voulaient rien entendre. Ils furent soudain pris par une sorte de joie mauvaise. Ils paraissaient possédés. Ils allaient enfin pouvoir se débarrasser de ces empoisonneurs de malheur !

Les villageois décidèrent donc de brûler les italiens et les deux gamins, sans autre forme de procès et sans la moindre pitié. Ils s’activèrent aussitôt. Ils devaient absolument avoir fini avant le coucher du soleil. Les bûcherons ramenèrent des troncs entiers, les fermiers d’innombrables bottes de paille sèche. Les malheureuses victimes furent attachées, chacune à son poteau, tout en regardant la paille s’entasser autour d’eux. L’un des villageois prit sa torche : ils allaient les brûler !

« Libérez-nous ! Je suis trop jeune pour mourir ! Pitié ! A l’aide ! Désolé ! Je vous en conjure ! Je ferai le ménage ! Je ferai la cuisine ! Je débarrasserai la table tous les jours ! On peut vous aider, on a le remède : si vous nous brûlez, la formule du remède sera perdue à jamais…

Personne ne répondit.

– Je disais : nous avons trouvé le remède, le remède ! répétait-il.

– Mais bien sûr, comme si tout d’un coup ceux qui nous ont donné la maladie allaient la guérir, cria une dame.

– Comment ça ceux qui l’ont donnée ?

– Ne faites pas les innocents, dit-elle, tout ça c’est la faute des italiens, on le sait bien !

– Mais comment osez-vous dire ça sans preuve, dit Mme de la Floquette

– Assez parlé ! cria un homme »

Les sept amis étaient consternés. Ils pensaient qu’au moins une personne allait les croire, mais non.

Mme de la Kouteilerie essaya encore de négocier :

« S’il vous plaît, laissez nous au moins parler au grand échevin… »

Mais la foule enragée n’écoutait plus.

A suivre…

Grain de riz n° 51: Perceval et Coronaviral (18)

NB: Les 5C et 5D de l’année 2019-2020 étudiaient Perceval de Chrétien de Troyes lorsque s’est déclarée l’épidémie du Coronavirus. Les cours ayant eu lieu en ligne pendant quelque temps, les deux classes se sont essayées à la rédaction collective d’une aventure inédite de Perceval. En 2020-2021, leurs successeurs de 5A et de 5D ont pris le relais de l’histoire au point où elle avait été interrompue, c’est-à-dire en pleine forêt, au bord d’une rivière périlleuse. Celle-ci sera livrée sous la forme d’un feuilleton plus ou moins régulier sur ce blog… Les Cinquièmes de l’année passée, aujourd’hui en Quatrième, doivent par ailleurs s’occuper d’illustrer l’histoire qu’ils ont commencé à écrire et que d’autres terminent à leur place. Ce travail en cours, une fois achevé, devrait être publié dans sa totalité en fin d’année.

Pour mémoire:

Et nos sept héros de courir en tous sens. Mais ils se firent rapidement attraper et ligoter les uns après les autres. Perceval était seul à présent, il courait, s’arrêtait, sautait, roulait-boulait, tournait et contournait les uns, feintait les autres, dribblait tant et plus, quand il fut plaqué au sol par un des villageois.

« J’ai attrapé le dernier! », cria-t-il.

Perceval comprit alors qu’ils avaient pris tous les autres… Il fut emporté au centre de la place où le reste du groupe attendait, cerné par la foule compacte. Le grand échevin s’approcha, les regarda avec curiosité, quand un des villageois reconnut Léodagan :

– Léodagan ? Que fais-tu parmi ces Italiens ? Reviens vers nous.

– Non, répondit Léodagan, je n’abandonnerai jamais mes amis.

Puis il poursuivit : « Figurez-vous que nous sommes revenus pour vous ! Je vous ai trouvé un remède ! Vous êtes guéris ! Les feuilles de fougère vous guériront : Ne me demandez pas pourquoi, je le sais, faites-moi confiance !

– Balivernes ! Vous êtes malades et vous voulez entrer car toutes les autres villes vous rejettent ! fit un autre villageois.

(Assez étrangement, le grand échevin n’intervenait pas, mais on le vit faire un signe à deux individus louches, qui s’éclipsèrent aussitôt…)

– Je vous en prie, laissez-nous vous donner la preuve que nous connaissons les ingrédients du remède… Grâce à celui-ci, la maladie va disparaître et vous pourrez sortir de chez vous pour reprendre une vie normale !

– Non ! Il n’y a rien à prouver! »

L’homme était catégorique. Cela ne servait à rien d’insister : ils ne voulaient rien entendre.

A suivre…

 

Grain de riz n° 50: Perceval et Coronaviral (17)

NB: Les 5C et 5D de l’année 2019-2020 étudiaient Perceval de Chrétien de Troyes lorsque s’est déclarée l’épidémie du Coronavirus. Les cours ayant eu lieu en ligne pendant quelque temps, les deux classes se sont essayées à la rédaction collective d’une aventure inédite de Perceval. En 2020-2021, leurs successeurs de 5A et de 5D ont pris le relais de l’histoire au point où elle avait été interrompue, c’est-à-dire en pleine forêt, au bord d’une rivière périlleuse. Celle-ci sera livrée sous la forme d’un feuilleton plus ou moins régulier sur ce blog… Les Cinquièmes de l’année passée, aujourd’hui en Quatrième, doivent par ailleurs s’occuper d’illustrer l’histoire qu’ils ont commencé à écrire et que d’autres terminent à leur place. Ce travail en cours, une fois achevé, devrait être publié dans sa totalité en fin d’année.

Pour mémoire:

– Non, nous sommes étrangers en ce pays, répondit madame de la Floquette. Nous venons de Venise. A part Léodagan et Perceval, nous sommes des ambassadeurs venus d’Italie. Nous étions dans votre pays afin de faciliter les échanges commerciaux, mais nous sommes tombés gravement malades. Nous sommes partis à la recherche du célèbre Merlin, connu pour ses potions curatives, mais, en chemin, nous nous sommes perdus dans la forêt. Par chance on a rencontré ces deux jeunes gens qui ont trouvé un remède et qui nous ont conduits ici.

– Des étrangers ? Alors c’est donc vous qui nous avez envoyé cette malédiction. Alerte, alerte, sus aux intrus ! hurla- t-il. J’ai attrapé les empoisonneurs !

– Tu n’as attrapé personne et tu n’aurais pas dû dire ça, dit Léodagan au jeune présomptueux.

Des portes s’entrebaillèrent, quelques villageois moins craintifs pointèrent leur nez dehors ; et tout soudain ils jaillissent telle une harde de sangliers en furie, piques et fourches en avant, hurlant et menaçant.

« Fuyons ! », cria le baron de la Giardinière.

Et nos sept héros de courir en tous sens. Mais ils se firent rapidement attraper et ligoter les uns après les autres. Perceval était seul à présent, il courait, s’arrêtait, sautait, roulait-boulait, tournait et contournait les uns, feintait les autres, dribblait tant et plus, quand il fut plaqué au sol par un des villageois.

« J’ai attrapé le dernier! », cria-t-il.

Perceval comprit alors qu’ils avaient pris tous les autres…

A suivre…

Grain de riz n° 49: Perceval et Coronaviral (16)

NB: Les 5C et 5D de l’année 2019-2020 étudiaient Perceval de Chrétien de Troyes lorsque s’est déclarée l’épidémie du Coronavirus. Les cours ayant eu lieu en ligne pendant quelque temps, les deux classes se sont essayées à la rédaction collective d’une aventure inédite de Perceval. En 2020-2021, leurs successeurs de 5A et de 5D ont pris le relais de l’histoire au point où elle avait été interrompue, c’est-à-dire en pleine forêt, au bord d’une rivière périlleuse. Celle-ci sera livrée sous la forme d’un feuilleton plus ou moins régulier sur ce blog… Les Cinquièmes de l’année passée, aujourd’hui en Quatrième, doivent par ailleurs s’occuper d’illustrer l’histoire qu’ils ont commencé à écrire et que d’autres terminent à leur place. Ce travail en cours, une fois achevé, devrait être publié dans sa totalité en fin d’année.

Pour mémoire:

« Ce n’est pas possible ! Tout ce chemin pour se retrouver devant des portes fermées ! »

On entendit alors un homme crier au loin : « Fichez le camp ! Vous n’avez rien à faire ici ! »

– Pourquoi partirions-nous ? Nous avons fait tout ce chemin pour vous!

Un enfant, entrouvrant les volets, lança un projectile sur Mme de la Floquette pour faire fuir le groupe.

Ils aperçurent alors à la fenêtre du deuxième étage le villageois qu’ils avaient suivi. Celui-ci leur demanda :

– Que faites-vous dans la rue ? Vous n’avez pas le droit de vous promener sans la permission du grand échevin !

– Que voulez-vous dire, dit Domenico, n’a-t-on donc plus le droit de marcher dans la rue, maintenant ? Alors, à quoi servent les rues ?

– Mais évidemment que non, vous n’avez pas le droit ! C’est pour nous protéger. Le grand échevin a décidé que quiconque sortirait de chez soi serait brûlé vif !

– Mais si vous êtes confinés à demeure, comment faites-vous pour vous nourrir et pour boire, demanda le comte d’Aucanthe.

– Ne m’as-tu pas écouté ? Je t’ai dit que l’on n’avait pas le droit de sortir. Par contre on peut demander la permission du grand échevin pour aller chercher ce dont on a besoin. Mais n’êtes-vous pas censés savoir cela ?

– Non, nous sommes étrangers en ce pays, répondit madame de la Floquette. Nous venons de Venise. A part Leodagan et Perceval, nous sommes des ambassadeurs venus d’Italie. Nous étions dans votre pays afin de faciliter les échanges commerciaux, mais nous sommes tombés gravement malades. Nous sommes partis à la recherche du célèbre Merlin, connu pour ses potions curatives, mais, en chemin, nous nous sommes perdus dans la forêt. Par chance on a rencontré ces deux jeunes gens qui ont trouvé un remède et qui nous ont conduits ici.

– Des étrangers ? Alors c’est donc vous qui nous avez envoyé cette malédiction. Alerte, alerte, sus aux intrus ! hurla- t-il. J’ai attrapé les empoisonneurs !

A suivre…

Grain de riz n° 48: Perceval et Coronaviral (15)

NB: Les 5C et 5D de l’année 2019-2020 étudiaient Perceval de Chrétien de Troyes lorsque s’est déclarée l’épidémie du Coronavirus. Les cours ayant eu lieu en ligne pendant quelque temps, les deux classes se sont essayées à la rédaction collective d’une aventure inédite de Perceval. En 2020-2021, leurs successeurs de 5A et de 5D ont pris le relais de l’histoire au point où elle avait été interrompue, c’est-à-dire en pleine forêt, au bord d’une rivière périlleuse. Celle-ci sera livrée sous la forme d’un feuilleton plus ou moins régulier sur ce blog… Les Cinquièmes de l’année passée, aujourd’hui en Quatrième, doivent par ailleurs s’occuper d’illustrer l’histoire qu’ils ont commencé à écrire et que d’autres terminent à leur place. Ce travail en cours, une fois achevé, devrait être publié dans sa totalité en fin d’année.

Pour mémoire:

– Arrête de faire ton chef, c’est moi le héros de cette histoire, dit Perceval.

Sans répondre, tel un chat, Léodagan sauta de sa branche et, après une réception impeccable, se précipita vers le villageois. Alors, ils se mirent tous à courir à sa suite.

Bientôt rejoint, le villageois prit peur, lâcha son fagot et s’enfuit à toute allure dans la direction opposée.

Perceval hurla : «  Villageois, n’ayez pas peur ! Nous ne vous voulons aucun mal ! ».

Les apercevant derrière lui, le villageois se mit à courir de plus belle. Tout le groupe se bousculait à sa suite, bondissait, tombait, se relevait, trébuchait sur les racines… Et voilà le comte d’Aucanthe qui, avec une grande détermination dépasse tous les autres… Mais Domenico del Dango, qui courait beaucoup plus vite qu’on ne le croyait, le dépasse à son tour… Mais qui voilà ? C’est Mme de la Floquette, qui prend la tête de la course, quelle remontée !… « Eh attendez-moi » entendit-on : c’était Mme de la Kouteilerie, tenant ses chaussures à la main… On ne voyait pas le Baron de la Giardinière, qui devait traîner derrière…

Après cette course-poursuite acharnée qui leur parut une heure mais qui n’avait duré que dix minutes, ils avaient perdu de vue le villageois. En revanche, devant eux, se trouvait enfin le village.

Ils examinèrent les premières maisons. C’était des maisons à colombages, un peu délabrées, certaines tombant en ruine. Depuis combien de temps ce village était-il abandonné ? D’ailleurs l’était-il vraiment ? Le silence en tout cas donnait cette impression. Par endroits, les murs étaient fissurés par l’humidité, ou tombaient en morceaux.

Perceval ne s’attendait pas à cet accueil, et dans sa consternation ne savait plus que dire… Toutes les portes étaient barricadées, les rues étaient désertes…

Arrivé bon dernier, épuisé, Monsieur de la Giardinière fit en soufflant :

« Ce n’est pas possible ! Tout ce chemin pour se retrouver devant des portes fermées ! »

On entendit alors un homme crier au loin : « Fichez le camp ! Vous n’avez rien à faire ici ! »

A suivre…

Grain de riz n° 47: Perceval et Coronaviral (14)

NB: Les 5C et 5D de l’année 2019-2020 étudiaient Perceval de Chrétien de Troyes lorsque s’est déclarée l’épidémie du Coronavirus. Les cours ayant eu lieu en ligne pendant quelque temps, les deux classes se sont essayées à la rédaction collective d’une aventure inédite de Perceval. En 2020-2021, leurs successeurs de 5A et de 5D ont pris le relais de l’histoire au point où elle avait été interrompue, c’est-à-dire en pleine forêt, au bord d’une rivière périlleuse. Celle-ci sera livrée sous la forme d’un feuilleton plus ou moins régulier sur ce blog… Les Cinquièmes de l’année passée, aujourd’hui en Quatrième, doivent par ailleurs s’occuper d’illustrer l’histoire qu’ils ont commencé à écrire et que d’autres terminent à leur place. Ce travail en cours, une fois achevé, devrait être publié dans sa totalité en fin d’année.

Pour mémoire:

– Les feuilles ! Attention, les feuilles !

– Mon Dieu, les feuilles…

– Mais calmez vous, ce n’est pas un problème, dit Léodagan. Moi je sais où en trouver : derrière l’église, il y en a tout un champ.

– Tu aurais pu le dire avant !

Pendant ce temps, Mme de la Floquette, ignorant cette dispute inutile, cherchait à se repérer. Elle essaya d’apercevoir le soleil à travers les branchages feuillus pour pouvoir s’orienter, mais le soleil était pile au dessus de sa tête, malheureusement, de sorte qu’on ne pouvait pas savoir où se trouvaient l’est ou l’ouest, le nord ou le sud.

C’est Léodagan encore une fois qui mit le groupe sur la bonne voie. Il monta prestement à la cime d’un arbre pour voir s’il apercevait le chemin. De là, il reconnut au loin un villageois qui ramassait des branches, un tissu noué autour du nez et de la bouche.

Léodagan cria à tout le monde : « Venez voir, j’ai trouvé un villageois ! »

Domenico Del Dango essaya de monter à l’arbre, ce qui ne fut pas une mince affaire. Voyant qu’il n’y arrivait pas, Perceval vint lui prêter main forte et lui fit la courte échelle, mais il perdit l’équilibre, lâcha prise et Del Dango dégringola au sol. Heureusement sans rien se casser !

– A mon tour! Laissez-moi essayer, fit Perceval tout excité !

– C’est absurde nous n’allons pas tous monter à l’arbre, dit le comte d’Aucanthe.

– Assez parlé, vite, suivez-moi, ordonna Léodagan, haussant le ton comme s’il était devenu le capitaine de la bande.

– Arrête de faire ton chef, c’est moi le héros de cette histoire, dit Perceval.

Sans répondre, tel un chat, Léodagan sauta de sa branche et, après une réception impeccable, se précipita vers le villageois. Alors, ils se mirent tous à courir à sa suite.

A suivre…

Grain de riz n° 46: Lauréats du prix Pousse-Crayon 2021

Pour la cinquième année consécutive, le concours d’écriture Pousse-Crayon a permis aux classes de Cinquièmes de s’essayer au récit. Le thème en était cette année: “L’aventure, c’est l’inconnu”

Mais en 2021 le concours s’internationalise, puisque en plus de nos 4 classes de Cinquièmes du Lycée Marguerite Duras, nous avons eu le plaisir de voir participer 2 classes du Collège Paul Bert de Drancy.

(Paul Bert n’est d’ailleurs pas sans lien avec le Viêtnam, puisqu’il est venu mourir du choléra à Hanoï en 1886… 28 ans plus tard Marguerite Duras naissait à Saïgon, en 1914, comme chacun sait.)

Parmi les productions de ces 6 classes – ce qui doit représenter quelque chose comme 150 textes – seules 2 par classe ont été présélectionnées par les classes elles-mêmes, ce qui est déjà remarquable! Les 12 textes ainsi présélectionnés ont ensuite été anonymement soumis à l’appréciation d’un jury lui aussi anonyme, mais dont il nous faut maintenant dévoiler les noms afin de les remercier de leur lecture et du temps qu’ils ont pris pour proposer leur classement:

  • M. BENDJEBBOUR Laurent, Prof de Lettres, Collège Paul Bert, Drancy
  • Mme BRUNEL Marie, Prof de Lettres à la retraite à Lyon
  • Mme de CERTAINES Agathe Assistante pédagogique, LFI Marguerite Duras, HCMV
  • M. FOUCHER Philippe, Prof de Maths, LFI Marguerite Duras, HCMV
  • Mme FROMENT Fleur-Estelle, Prof de Lettres, Collège Paul Bert, Drancy
  • Mme GOUZOU Fanny, Prof de Lettres, LFI Marguerite Duras, HCMV
  • M. LAPAUW François, Prof d’Anglais, LFI Marguerite Duras, HCMV
  • Mme MKADARA Madina, Prof de Lettres, Collège de Tsimkoura à Chirongui, Mayotte
  • Mme POZNANCZYK ECKERT Irène, Prof de Lettres, École des Pupilles de l’Air, Montbonnot
  • M. VIEUGUE Yoann, Prof de Lettres, Collège Paul Bert, Drancy
  • Mme VITAL Émilie, Prof de Lettres en disponibilité
  • Mme VITALE Coquelicot, Prof de Lettres, Collège Paul Bert, Drancy

(Peut-être faut-il aussi remercier les professeurs qui ont encadré les travaux des élèves, et qui n’étaient donc pas admis dans le jury, à savoir M. EL HAGE Sami du Collège Paul Bert et Mme NGUYEN-ANDREIS Céline du Lycée Duras… et j’en profite pour me remercier moi-même d’avoir également encadré deux classes et rédigé cet article…)

Les lauréats du Prix Pousse-Crayon 2021 sont donc par ordre:

  • Premier: Elijah CHI, pour La Galaxie interdite
  • Second: Quang Minh ANGELVIN, pour Labmyriagonal
  • Troisième: Alexandre RIDEL, pour Jack Fossilia
  • Quatrième ex-æquo: Baptiste LE GOFF pour Le Trésor de l’île aux sables rouges
  • Quatrième ex-æquo: Éloïse LERCHE, pour Pour l’éternité
  • Cinquième: NGUYEN Song Ngoc Han, pour A deux dans une école paranormale
  • Sixième: Nathan LY, pour L’Incroyable aventure d’Alexandre Enlecroit
  • Septième: Ebubeoniso Elyon NDUKA, pour Les Aventures d’Adadevoh
  • Huitième: Varmeen SIMAK, pour La Naufragée de l’île inconnue
  • Neuvième: Maud ANTIGNY, pour Lénora et Wouf
  • Dixième: Jade CHANSON, pour La Sorcellerie et mon aventure
  • Onzième: Clémence LERCHE, pour Un Livre mystérieux

Bravo à eux cinq et à elles sept ! Vous pouvez lire leurs histoires sur ce blog, et n’hésitez pas à laisser un mot en commentaire de cet article.

Fabien GIARD

NB: la photo en tête d’article regroupe des lauréats du Prix Pousse-Crayon, mais également des lauréats d’un concours de poésie en lien avec la Semaine de la Francophonie impliquant des élèves du CM1 à la Cinquième.

Grain de riz n° 45: Perceval et Coronaviral (13)

NB: Les 5C et 5D de l’année 2019-2020 étudiaient Perceval de Chrétien de Troyes lorsque s’est déclarée l’épidémie du Coronavirus. Les cours ayant eu lieu en ligne pendant quelque temps, les deux classes se sont essayées à la rédaction collective d’une aventure inédite de Perceval. En 2020-2021, leurs successeurs de 5A et de 5D ont pris le relais de l’histoire au point où elle avait été interrompue, c’est-à-dire en pleine forêt, au bord d’une rivière périlleuse. Celle-ci sera livrée sous la forme d’un feuilleton plus ou moins régulier sur ce blog… Les Cinquièmes de l’année passée, aujourd’hui en Quatrième, doivent par ailleurs s’occuper d’illustrer l’histoire qu’ils ont commencé à écrire et que d’autres terminent à leur place. Ce travail en cours, une fois achevé, devrait être publié dans sa totalité en fin d’année.

Pour mémoire:

– Bon arrêtez de crier dans tous les sens, on ne joue pas à cache-cache !

Ils se retrouvèrent enfin au point de départ et déposèrent toute leur récolte : Léodagan déposa une seule feuille, qu’il mâchouillait pour se donner bonne contenance, car il n’avait rien rapporté. Domenico Del Dango secoua ses vêtements pour se débarrasser des quelques feuilles qui y étaient accrochées. Lorenzo lui déposa des feuilles de laurier, parce qu’il les trouvait très belles et raffinées : il était tombé sous le charme de cette forme effilée et si élégante… Le Baron de la Giardinière avait préféré les feuilles de chêne, car il aimait les formes biscornues. Valériane déposa une grande brassée de feuilles de diverses sortes, mais elle n’était pas trop sûre d’elle-même. Mme de la Kouteileri qui elle savait ce qu’elle faisait ramena dans un volant de sa robe, qu’elle tenait en manière de panier, son abondante récolte de feuilles de fougères. Elle fut étonnée de voir toutes ces feuilles qui ressemblaient à tout sauf à des fougères. Perceval enfin sortit de sous sa cotte et des larges poches de ses chausses quantité de fougères qu’il y avait entassées.

Ils entreprirent de trier les feuilles, mais cela avança moins vite que prévu, car ils commencèrent à se chamailler :

– Mais qui donc a ramené des feuilles de laurier? demanda Perceval.

– Je crois que c’est moi, répondit Lorenzo. Je ne savais pas à quoi ça ressemblait…

– Pourquoi ne m’avez-vous pas demandé, fit remarquer Mme de la Kouteileri, j’aurais pu vous les décrire !

– Mais… elle étaient si belles…

– Certes, mais nous cherchions un remède, non pas un poison: car savez-vous que le laurier peut être toxique !

Le comte d’Aucanthe allait répliquer quand il y eut un coup de vent inattendu qui dispersa les feuilles, s’éparpillant dans toutes les directions.

– Non ! Les feuilles, les feuilles !

– Les feuilles ! Attention, les feuilles !

– Mon Dieu, les feuilles…

– Mais calmez vous, ce n’est pas un problème, dit Léodagan. Moi je sais où en trouver : derrière l’église, il y en a tout un champ.

– Tu aurais pu le dire avant !

A suivre…

Grain de riz n° 44: Perceval et Coronaviral (12)

NB: Les 5C et 5D de l’année 2019-2020 étudiaient Perceval de Chrétien de Troyes lorsque s’est déclarée l’épidémie du Coronavirus. Les cours ayant eu lieu en ligne pendant quelque temps, les deux classes se sont essayées à la rédaction collective d’une aventure inédite de Perceval. En 2020-2021, leurs successeurs de 5A et de 5D ont pris le relais de l’histoire au point où elle avait été interrompue, c’est-à-dire en pleine forêt, au bord d’une rivière périlleuse. Celle-ci sera livrée sous la forme d’un feuilleton plus ou moins régulier sur ce blog… Les Cinquièmes de l’année passée, aujourd’hui en Quatrième, doivent par ailleurs s’occuper d’illustrer l’histoire qu’ils ont commencé à écrire et que d’autres terminent à leur place. Ce travail en cours, une fois achevé, devrait être publié dans sa totalité en fin d’année.

Pour mémoire:

– Mais oui, c’est vrai ça ! Vous avez sûrement raison, s’exclama le comte d’Aucanthe !

– La seule façon de savoir si c’est vraiment un remède, fit remarquer Madame de la Kouteileri, c’est de tenter de reproduire cette eau : On verra bien si elle guérit la maladie ou pas…

– Oui, c’est ça ! Mes amis, allons chercher des fougères, proposa le baron de la Giardinière.

On aurait dit une grande chasse au trésor. Madame de la Kouteileri courait en tenant sa somptueuse robe d’azur en soie, finement brodée d’or et d’argent, pour ne pas saboter le travail de sa couturière par des mouchetures de boue. Elle repéra tout de suite les feuilles de fougères. Leodagan lui flânait, grimpait aux arbres, gobait et croquait tout ce qui lui tombait sous les yeux... Quant à Domenico Del Dango, il courait partout mais, ne trouvant rien, il en eut assez et fit une pause : peu après il s’endormit. Pendant ce temps Perceval, qui savait bien à quoi ressemblaient des feuilles de fougères, en avait récolté toute une brassée. Lorenzo, de son côté, émerveillé, charmé par les formes harmonieuses et les différentes nuances de verts, se tenait devant deux feuilles, l’une de fougère et l’autre de laurier. Il fut tiré de sa rêverie par les cris de ses compagnons.

Eh Oh !

Oh Hé !

– Houhou ?

– Où êtes vous ?

– Est ce que quelqu’un m’entend ?

Non !

– Bah si… tu me réponds !

– Non, parle plus fort !

Il faut qu’on se retrouve à l’arbre !

– Mais quel arbre ?

– Celui qui est à côté du grand chêne

– Ah… mais où est ce grand chêne exactement ?

C’est simple : tu pars de là où tu es, tu vas à gauche et tu continues en longeant la clairière sur cinquante pas, là tu verras un châtaignier… euh attends, je crois, à moins que ce soit un marronnier… enfin de toute façon tu retrouves la rivière et tu la remontes vers le nord jusqu’au saule pleureur qui se trouve non loin du bouleau qui est à côté du buisson à myrtilles où Leodagan doit s’être assoupi.

– D’accord, j’arrive…

– Nom d’un goupil, où êtes-vous ?

Je suis là !

– C’est où là ?

– Dans la forêt !

– Quelle forêt ?

– La même que toi !

Mais tu es où ?

A côté d’un arbre…

– Lequel ?

– Celui qui a plein de feuilles !

– Ah d’accord, merci.

Bon arrêtez de crier dans tous les sens, on ne joue pas à cache-cache !

Ils se retrouvèrent enfin au point de départ et déposèrent toute leur récolte.

A suivre…

Grain de riz n°43: Perceval et Coronaviral (11)

NB: Les 5C et 5D de l’année 2019-2020 étudiaient Perceval de Chrétien de Troyes lorsque s’est déclarée l’épidémie du Coronavirus. Les cours ayant eu lieu en ligne pendant quelque temps, les deux classes se sont essayées à la rédaction collective d’une aventure inédite de Perceval. En 2020-2021, leurs successeurs de 5A et de 5D ont pris le relais de l’histoire au point où elle avait été interrompue, c’est-à-dire en pleine forêt, au bord d’une rivière périlleuse. Celle-ci sera livrée sous la forme d’un feuilleton plus ou moins régulier sur ce blog… Les Cinquièmes de l’année passée, aujourd’hui en Quatrième, doivent par ailleurs s’occuper d’illustrer l’histoire qu’ils ont commencé à écrire et que d’autres terminent à leur place. Ce travail en cours, une fois achevé, devrait être publié dans sa totalité en fin d’année.

Pour mémoire:

Perceval se laissa glisser à terre…

– Moi je commence à me sentir mal… Tiens, je vais m’asseoir pour reprendre souffle…

Léodagan, qui s’était tenu à l’écart jusque là, fit un pas en avant et prit la parole :

– Je crois que j’ai compris !

D’un air intrigué, tout le monde le regarda. Perceval demanda :

– Dis-nous mon petit, qu’est-ce qui t’a traversé la tête ?

– Eh bien, j’ai remarqué que seuls ceux d’entre nous qui ont bu l’eau de la rivière sont malades…. Elle est sûrement empoisonnée. Par ailleurs, les dames et Fabiano, qui ont bu l’eau de la gourde, se sentent mieux, n’est-ce pas ? L’eau de la gourde pourrait donc bien être un remède…

– Hum… c’est vrai, je n’avais pas pensé à une chose pareille, dit Perceval. Tu pourrais tout à fait avoir raison…

– Mais mon petit, reprit Mme de la Kouteileri, comment de la simple eau de pluie pourrait-elle avoir ces propriétés miraculeuses que tu avances ? Pourquoi Dieu aurait-il pris la peine d’offrir cette eau magique à un simple petit Gallois tout ce qu’il y a de plus ordinaire ?

– Je ne suis pas un simple petit Gallois! s’écria Perceval… Avec tout le respect que je vous dois, Madame, qui vous dit que Dieu me prête si peu d’attention ?… Pourquoi n’offrirait-il son aide qu’aux nobles ? Devant vous se trouve sûrement un futur grand chevalier ! … En tout cas, ces deux eaux ne sont pas identiques ! L’eau de la rivière qu’on a bue doit être empoisonnée, car nous sommes malades. Et comme Léodagan a remarqué que les malades ayant bu l’eau de la gourde sont maintenant guéris, celle-ci doit avoir une vertu curative…

– Eh bien c’est à peu près ce que j’avais dit, remarqua Léodagan. La question est de savoir pourquoi l’eau de la gourde nous guérit…

– En effet, reprit Perceval, ce n’est pas de la simple eau de pluie : Il y a quelques jours, j’ai fini l’eau de ma gourde. J’étais assoiffé… Quand il a plu, pour remplir ma gourde, j’ai fait un entonnoir avec des feuilles de fougère… Je pense donc que les feuilles de fougères ont donné à cette eau son caractère de remède…

– Mais oui, c’est vrai ça ! Vous avez sûrement raison, s’exclama le comte d’Aucanthe !

– La seule façon de savoir si c’est vraiment un remède, fit remarquer Madame de la Kouteileri, c’est de tenter de reproduire cette eau : On verra bien si elle guérit la maladie ou pas…

– Oui, c’est ça ! Mes amis, allons chercher des fougères, proposa le baron de la Giardinière.

A suivre…