Grain de riz n° 57: Perceval et Coronaviral (24)

NB: Les 5C et 5D de l’année 2019-2020 étudiaient Perceval de Chrétien de Troyes lorsque s’est déclarée l’épidémie du Coronavirus. Les cours ayant eu lieu en ligne pendant quelque temps, les deux classes se sont essayées à la rédaction collective d’une aventure inédite de Perceval. En 2020-2021, leurs successeurs de 5A et de 5D ont pris le relais de l’histoire au point où elle avait été interrompue, c’est-à-dire en pleine forêt, au bord d’une rivière périlleuse. Celle-ci sera livrée sous la forme d’un feuilleton plus ou moins régulier sur ce blog… Les Cinquièmes de l’année passée, aujourd’hui en Quatrième, doivent par ailleurs s’occuper d’illustrer l’histoire qu’ils ont commencé à écrire et que d’autres terminent à leur place. Ce travail en cours, une fois achevé, devrait être publié dans sa totalité en fin d’année.

Pour mémoire:

– Il faudra orienter les trébuchets selon un angle de 113° finit simplement par déclarer Domenico.

Cela fit taire tout le monde.

Le lendemain matin, Perceval donna l’ordre de lancer l’assaut. On aurait dit l’armée grecque qui se ruait sur les murailles de Troie. Tout se passa comme prévu mais quand l’infanterie essaya d’enfoncer la porte, celle-ci était ouverte. Les gardes en haut des murs ne firent rien du tout. Encore mieux, aucun soldat ennemi ne se trouvait dans la basse-cour, à part quelques poules mouillées. La porte de la deuxième muraille était également ouverte. Le donjon n’abritait personne. Quelque chose clochait.

– C’est trop simple, pensa Perceval.

Ils fouillèrent le château de fond en comble. Il n’y avait pas du tout de gardes sur les murs, mais de vulgaires mannequins armés. La lumière qu’on avait observée en haut de la tour n’était qu’une torche qui achevait de s’éteindre. Sinon le château était vide, il n’y avait pas âme qui vive…

Ils se demandèrent ce qui s’était passé, où étaient les soldats ainsi que le seigneur du château. Pourquoi Coronaviral n’était-il pas dans le château, bien que les traces de pas les aient conduits là, songeait Perceval. Peut-être avaient-ils eu vent du fait que nous arrivions et ont-ils pris peur ? Mais non, cela était peu probable, Coronaviral n’aurait pas fui, il est bien trop fier pour ça…

Tout-à-coup, ils entendirent un claquement de porte. Était-ce le vent? En tout cas, ils étaient maintenant bel et bien enfermés.

Ils décidèrent alors de se séparer en petits groupes pour explorer les lieux.

Je suis sûr qu’il n’est pas tout à fait vide et peut-être que nous allons trouver un moyen de sortir, dit le Comte d’Aucante, qui espérait secrètement trouver des tableaux rares et d’anciennes tapisseries.

– Oui, allons donc visiter ce château, pondit Perceval.

Ils se disséminèrent dans les couloirs du château à la recherche d’une issue. Après quelques heures qui n’avaient abouti à rien, ils se retrouvèrent dans la cour.

À un moment, Perceval se sentit observé. Il regarda autour de lui… Personne. Puis il remarqua, rampant sur le sol, une grande ombre et quand il releva la tête, un immense chevalier revêtu d’une armure noire…

C’était un véritable géant. Tous ses vêtements étaient noirs, même son haubert était d’un noir si luisant qu’on aurait pu croire qu’il avait été tail dans de l’obsidienne. Mais ce qui frappait par dessus tout, c’était son heaume écarlate ! Il était terrifiant et en même temps on ne pouvait détacher son regard de cette vision infernale.

Son regard, invisible derrière le fer, était pourtant menaçant. Il était escorté par une dizaine de chevaliers tout aussi effrayants, suivis par un deuxième et un troisième rang de soldats, et finalement toute une armée innombrable d’hommes en armes. Ils étaient encerclés.

«  Je vous attendais depuis longtemps, dit sombrement Coronaviral. Je suis le seigneur de ce château. Je suis navré de vous annoncer que vous allez périr sur-le-champ.

– Nous n’avons que faire de ta politesse ! Nous savons que c’est toi qui as empoisonné l’eau de la rivière et tu vas le payer ! dit Perceval d’un ton sans réplique. Mais pour épargner les hommes je te lance un défi : si tu gagnes, nous nous rendons et tu feras ce que tu veux ; si par contre c’est moi qui gagne, tu seras à ma merci!

– Ce sont là des paroles bien confiantes pour un simple paysan comme toi… Mais cela m’amuse… Soit, j’accepte ton défi, si toutefois tu veux bien me dire de quel défi il s’agit.

– Euh… Une course à cheval? »

A suivre…

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